La première édition du Baillarock Festival s’est tenue le 14 mai 2022, à l’Espace Mérovée situé sur la commune de Saint-Georges-lès-Baillargeaux, dans le département de la Vienne. L’événement, organisé par l’association United We Fest, accueillit successivement six groupes sur son unique scène. Témoignage…
C’est par une belle journée ensoleillée que je me présente à l’accueil du Baillarock Festival, peu avant l’ouverture des portes prévue pour 16h30. Quelques minutes plus tard, présentations faites et accréditation photo en poche, je commence à déambuler dans les lieux afin de me faire une idée globale de l’aménagement du site, développé autour de la salle principale qui peut accueillir environ 550 festivaliers. La circulation entre les divers stands de merchandising, les deux bars et les deux foodtrucks se fait via une large boucle partant de la salle de concert qui surplombe l’ensemble. Après m’être fait une bonne idée de l’agencement des lieux, je retourne devant la scène afin de me placer au mieux compte tenu de l’absence de pit photo. Cette configuration, très fréquente dans les salles à jauge réduite, ne pose généralement aucun problème dans la mesure où il est toujours possible de circuler sans trop de contraintes.
Il est 17h30 quand les joyeux lyonnais de Raincheck entrent en scène. Leur musique qui oscille entre punk et hardcore touche de plein fouet la meute qui s’agglutine alors au plus près de la scène : belle entrée en la matière ! Le public est donc chauffé à blanc quand les marseillais de Wake The Dead prennent la relève. Leur hardcore submerge le public. Pogos et autres slams improvisés éclosent de manière sporadique dans la foule. Les musiciens, visiblement très heureux d’être sur scène, savent indéniablement transmettre leur bonheur via leur set très apprécié.
Par la suite, c’est donc dans une certaine euphorie collective, clairement perceptible, que les orléanais de Burning Heads entament leur show. Or, bien qu’ils officient dans un registre un peu moins survolté que celui des deux premières formations musicales de la soirée, leur punkrock, galvanisé par les bondissants Fra et Jyb, respectivement au chant et à la basse, fait mouche au sein du public en liesse. J’en garde un excellent souvenir.
Peu après 21h30, Glassbone prend le relai sur la scène. Les parisiens nous offrent un metalcore froid et sombre, aux sonorités puissantes, catalysé par le jeu très nerveux des musiciens. De ce fait, c’est sous les meilleurs auspices que le groupe In Arkadia entame son set. Et quel set ! Le sextet lyonnais nous submerge de son deathcore très mélodique mené par les chanteurs Alix et Arthur dont le duo fonctionne à merveille. Ce fut pour moi l’un des grands moments de la soirée. Fort de toutes ces émotions ô combien positives, je m’accorde une pause au bar avant de rejoindre le public pour couvrir le concert de Worst Doubt en clôture de festival. D’emblée, je suis frappé par la puissance vocale du chanteur Hugo qui s’accorde bien avec la musique très hachée jouée par les autres membres du groupe. Une fin de soirée endiablée !
Au final, cette première édition du Baillarock Festival qui fit honneur à la scène française fut assurément une belle réussite. Il est donc fort probable que l’événement perdurera les prochaines années, et je m’en réjouis d’avance.
Pascal Druel
Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière, amoureux d’images et photographe au quotidien, j’explore depuis plus de 30 ans la photographie sous diverses formes (prise de vue, développement et tirage argentique, contrôle qualité, repique, traitement et retouche numérique, graphiste, prise de vue, formateur, photographe indépendant). En outre, je collabore occasionnellement avec Chasseur d’Images (magazine pour lequel j’ai été rédacteur pendant une douzaine d’années), signe des ouvrages (publiés aux Editions Eyrolles), réalise de multiples prestations photographiques (books, reportages, mariages) et couvre en images de nombreux festivals et concerts (150 à 200 scènes par an).